展覽海報
展覽名稱:師道——吳大羽、丁天缺紀念展
展覽時間:2020.08.18-09.20
展覽地點:ICI LABAS藝棧畫廊,北京798藝術區東街
吳大羽曾説,“藝術的根本在於道義”。師生之間又何嘗不是如此,吳大羽與丁天缺兩位先生用一生堅守了這份可貴的道義。今天在“藝棧”舉辦的這個展覽展出了丁天缺先生和他在杭州美院的老師吳大羽先生的作品。將兩位藝術家的作品放在一起展出,表明啟蒙傳授在繪畫實踐中顯然是必要的。
民國時期,畫家吳大羽(1903-1988)是杭州國立藝專的一面旗幟,最負名望。連雕塑系主任劉開渠,圖案系主任雷圭元等在建校初期都是他的助手,他一手培養出趙無極、吳冠中、朱德群等一批有成就的畫家,影響深遠。
吳大羽致丁天缺書信其一
吳大羽致丁天缺書信其二
丁天缺致吳大羽書信其一
丁天缺對老師吳大羽一生敬服。一直到晚年,和他聊起吳先生,他還是那麼充滿敬意。“我什麼人都不怕,唯獨怕吳先生。吳先生不怒自威,做學生時有時甚至怕得要哭。”1988年元旦,吳大羽先生在滬上溘然長逝。丁天缺聞訊赴滬,幫忙料理喪事。他收攝血淚,為敬愛的老師撰寫悼詞(由美協主席沈柔堅宣讀),送別一代尊師。
丁天缺 /《花》/ 1990布面油畫 / 46x61cm
丁天缺 / 《什剎海》 / 1992布面油畫 / 61x50cm
前 言
我第一次看到丁天缺先生的畫作,是幾年前在北京的“藝棧”畫廊。我當即感覺到,這種藝術和造型感性能直接與我對話。丁先生雖歷經人生坎坷,卻能滿懷熱情,培養出看待事物時的一種純潔、公正和自然的眼光。他的肖像作品恢宏壯觀,呈現出一種奇妙的寧靜,他本可以像倫勃朗一般聲稱“我只畫肖像畫”。他的靜物畫和風景畫類似在法國被稱為“詩意現實”的流派,以其獨到構圖和精心用色,給我們帶來形式享受的樂趣。當然,我們在其中也能辨識出開闢道路的印象派畫家和塞尚的影響。然而在我看來,他與前輩畫家之間千絲萬縷的聯繫,只不過是更加證明了他的繪畫探索和表達的真實性。
吳大羽 / 《無題121》 / 1980布面油畫(版畫)/ 45.6x33cm
吳大羽 / 《無題128》 / 1980布面油畫(版畫) / 41.5x32.5cm
今天在“藝棧”舉辦的這個展覽展出了丁天缺先生和他在杭州美院的老師吳大羽先生的作品。將兩位藝術家的作品放在一起展出,表明啟蒙傳授在繪畫實踐中顯然是必要的。
其實吳大羽先生的作品跟他的學生丁天缺相比,其繪畫語言沒有那麼具象,吳先生的作品向我們充分展示了一點,即現實再現和非具象繪畫之間的界限比我們通常所認為的要模糊得多。
此外,吳大羽也曾去巴黎留學,在羅丹的學生布代爾的工作室學習。這兩位法國雕塑家都曾大力探索人體形態的潛在表現力,並且將這些形態用在表現抽象的節奏和張力上。
吳大羽 / 《無題110》 / 1980布面油畫(版畫) / 53.2x46.6cm
通過這些關聯,我們就可以理解一點,在藝術家個體表現之外,保證藝術連續性即持久性的,是藝術家之間的師承關係。這個精彩的展覽向我們充分顯示出繪畫行為可以具有豐富多樣的表達方式,同時繪畫始終都向人們“許以幸福的承諾”。
丁天缺 / 《觀音跳夕照》 / 1980布面油畫 / 80x70cm
丁天缺 / 《小舞臺(靜物)》/ 1992布面油畫 / 65x50cm
丁天缺 / 《站著的夾竹桃》 / 2013布面油畫 / 50x35cm
“藝棧”畫廊聯合展出這兩位重要的中國藝術家,如同一份宣言,更是表明瞭真正重要的東西只有藝術家內在表達的真誠,我甚至可以稱之為真實,而無需緊扣再現的主體。藝術家通過繪畫表達自己對時間和空間精神統一的渴求,同時超越過於狹隘的成規和邊界。
Rémy Aron 雷米•艾融
J’ai découvert l’oeuvre de DING Tianque il y a quelques années à la Galerie « ICI LABAS » à Pékin.Tout de suite j’ai ressenti un art et une sensibilité plastique qui me parlaient directement.DING a cultivé avec passion, malgré les aléas tragiques de sa vie, un regard pur, juste et naturel sur les choses.Ses portraits, car il aurait pu dire comme REMBRANDT: « je n’ai fait que des portraits », sont d’une évidente monumentalité et dégagent un calme admirable.Ses natures mortes et ses paysages, qui se rapprochent du courant de la peinture qu’on a appelé en France, la « réalité poétique » nous donnent aussi par ses compositions originales - avec un goût de la couleur choisie - la joie dans la délectation de la forme.Bien entendu, on peut reconnaitre les influences des voies ouvertes par les peintres impressionnistes et CEZANNE. Mais ces relations qui le mettent en communication avec les générations précédentes sont, pour moi, simplement un gage de l’authenticité de sa recherche et de son expression picturale.
Mais l’exposition présentée aujourd’hui dans la galerie « ICI LABAS » associe aux oeuvres de DING Tianque, les travaux de WU Dayu qui fut son maître à l’Ecole des beaux-arts de Hangzhou. Cette réunion affirme l’évidence de la nécessité de la transmission initiatique des pratiques de la peinture.
En effet l’oeuvre de WU Dayu qui s’est développée dans un langage moins figuratif que DING son élève, nous montre parfaitement que la frontière linéaire, entre la représentation de la réalité et l’aventure picturale non figurative, est beaucoup moins marquée qu’on ne le pense habituellement.
D’ailleurs WU Dayu, qui est allé étudier à Paris, s’est retrouvé dans l’atelier de BOURDELLE qui était lui-même élève de RODIN. Ces deux sculpteurs ont exploré avec force, les ressources de formes du corps humain tout en les utilisant dans le sens des rythmes et des tensions abstraits.
Par ces correspondances, on peut comprendre que, par delà l’expression individuelle de l’artiste, ce sont les grandes filiations qui assurent à l’art sa continuité et donc sa pérennité.
Cette exposition remarquable nous montre aussi avec une grande pertinence combien la diversité de l’aventure de la peinture peut revêtir d’expressions différentes tout en restant toujours une « promesse de bonheur » pour l’humanité.
L’association de ces deux artistes chinois importants, au sein de la galerie ICILABAS, affirme en plus, comme un manifeste, que la seule chose qui compte vraiment, sans se rattacher au sujet représenté, c’est l’honnêteté et je pourrais même dire la vérité de la démarche intérieure de l’artiste. Il laisse passer par la peinture son désir d’unité spirituelle du temps et de l’espace, tout en dépassant les conventions et les frontières trop définies.
Rémy Aron